Modalités d’intervention des professeurs de philosophie dans le dispositif des JDD « les juniors philosophes »
L’objectif général n’est évidemment pas de tenter de reproduire dans les classes de primaire ce qui pourrait se faire en lycée. Il s’agit plutôt de prendre appui sur les expériences d’ateliers à visée philosophique développées et théorisées ces dernières années à l’étranger et en France (voire bibliographie jointe) pour proposer un mode de réflexion et de questionnement original adapté à de jeunes enfants.
Les professeurs de philosophie prendront appui sur leur pratique dans les classes de lycée, sur leur culture philosophique et sur leur connaissance des nouvelles pratiques évoquées ci-dessus pour proposer des démarches adaptées aux jeunes élèves et les aider dans leur cheminement.
Dans le dispositif, notre intervention va se jouer à deux niveaux :
- Dans les modules de sensibilisation :
S’agissant d’une intervention ponctuelle, il s’agira pour nous de contacter l’enseignant responsable de la classe pour faire un état des lieux et bâtir une séance adaptée aux besoins des élèves. Le principe général est de conduire un échange oral direct avec la classe et entre les élèves à partir de la question sélectionnée. Selon les possibilités et habitudes du groupe, cet échange pourra être plus ou moins long, se suffire à lui-même ou déboucher sur une production écrite ou plastique. Il pourra également être appuyé sur de courts textes présentant par exemple des situations invitant les enfants à se situer et à réfléchir aux implications de leurs choix ou sur un court récit (construit pour l’occasion ou repris à des traditions diverses –mythes/ contes) pour nourrir ou relancer la réflexion.
Cette rencontre pourra aussi s’appuyer sur des travaux préalables de la classe. Par exemple un travail sur la lettre d’amour fait par la classe avec le PE en amont servira de point d’appui pour développer un échange sur la différence entre amour et amitié. De même un travail fait par l’enseignante sur les droits de l’enfant avec sa classe dans le cours de l’année nourrira l’échange sur la désobéissance, l’étranger, la liberté…etc
On peut aussi envisager qu’un questionnaire plus détaillé sur le sujet sélectionné ou des références littéraires, cinématographiques ou plastiques soient communiqués à l’enseignant par le professeur de philosophie en amont de la venue pour préparer la rencontre.
Celle-ci peut aussi conduire à développer un questionnement, une attente que le PE reprendra à son compte en l’articulant à son travail a posteriori. Ainsi, on pourrait imaginer, suite au débat sur « aimer et être ami » ou sur « qu’est-ce qu’être étranger ? » un travail sur de la littérature de jeunesse en rapport avec ce thème, mais aussi, suite à une réflexion sur la place de l’homme dans la nature un travail en sciences sur la notion d’être vivant ou en géographie sur la distinction ville/ campagne, par exemple.
Il ne s’agit que d’exemples, les possibilités d’articulation des questions avec les programmes sont extrêmement nombreuses mais nous semblent devoir être envisagées au cas par cas, avec l’enseignant, plutôt qu’a priori et de façon relativement figée.
- Pour les actions de projets :
La même démarche d’échange et de concertation avec l’enseignant sera mise en œuvre, à plus grande échelle et sur un temps long, puisque 6-8 rencontres étalées sur l’année pourront être prévues dans ce cadre . Le principe est de partir de la question initiale : « Quelle place les hommes occupent-il dans la nature ? » mais de la déployer en diverses interrogations relatives, par exemple, à la relation de l’homme à l’animal, à l’invention technique et à ses conséquences, à la différence entre naturel et artificiel.
L’objectif est d’éviter toute approche normative ou moralisatrice et de privilégier le questionnement, la réflexion, quitte à remettre en question des discours reçus comme évidents ou indiscutables par les enfants.
Ces séances seront articulées avec le travail prévu par les Classes citadines et l’atelier proposé par Arc en rêve.
Elles conduiront à des productions susceptibles de finaliser le travail et de faire apercevoir le cheminement des élèves sur l’année à partir de cette question. Différentes possibilités sont envisageables, en fonctions des ressources des écoles, de la sensibilité des élèves et des enseignants (PE et professeurs de philosophie) : écrits, productions plastiques, vidéos, mises en ligne ou non etc…
Quelques références :
Bibliographie
GENEVIÈVE Gilles La raison puérile, philosopher avec des enfants ? LABOR 2006.
PETTIER J.C. Apprendre à philosopher, Chroniques sociales, 2004
PETTIER, LEFRANC V. Philosopher à l’école, Delagrave 2006.
PIQUEMAL M. Les philo-fables, Livre de poche, 2010.
L’objectif général n’est évidemment pas de tenter de reproduire dans les classes de primaire ce qui pourrait se faire en lycée. Il s’agit plutôt de prendre appui sur les expériences d’ateliers à visée philosophique développées et théorisées ces dernières années à l’étranger et en France (voire bibliographie jointe) pour proposer un mode de réflexion et de questionnement original adapté à de jeunes enfants.
Les professeurs de philosophie prendront appui sur leur pratique dans les classes de lycée, sur leur culture philosophique et sur leur connaissance des nouvelles pratiques évoquées ci-dessus pour proposer des démarches adaptées aux jeunes élèves et les aider dans leur cheminement.
Dans le dispositif, notre intervention va se jouer à deux niveaux :
- Dans les modules de sensibilisation :
S’agissant d’une intervention ponctuelle, il s’agira pour nous de contacter l’enseignant responsable de la classe pour faire un état des lieux et bâtir une séance adaptée aux besoins des élèves. Le principe général est de conduire un échange oral direct avec la classe et entre les élèves à partir de la question sélectionnée. Selon les possibilités et habitudes du groupe, cet échange pourra être plus ou moins long, se suffire à lui-même ou déboucher sur une production écrite ou plastique. Il pourra également être appuyé sur de courts textes présentant par exemple des situations invitant les enfants à se situer et à réfléchir aux implications de leurs choix ou sur un court récit (construit pour l’occasion ou repris à des traditions diverses –mythes/ contes) pour nourrir ou relancer la réflexion.
Cette rencontre pourra aussi s’appuyer sur des travaux préalables de la classe. Par exemple un travail sur la lettre d’amour fait par la classe avec le PE en amont servira de point d’appui pour développer un échange sur la différence entre amour et amitié. De même un travail fait par l’enseignante sur les droits de l’enfant avec sa classe dans le cours de l’année nourrira l’échange sur la désobéissance, l’étranger, la liberté…etc
On peut aussi envisager qu’un questionnaire plus détaillé sur le sujet sélectionné ou des références littéraires, cinématographiques ou plastiques soient communiqués à l’enseignant par le professeur de philosophie en amont de la venue pour préparer la rencontre.
Celle-ci peut aussi conduire à développer un questionnement, une attente que le PE reprendra à son compte en l’articulant à son travail a posteriori. Ainsi, on pourrait imaginer, suite au débat sur « aimer et être ami » ou sur « qu’est-ce qu’être étranger ? » un travail sur de la littérature de jeunesse en rapport avec ce thème, mais aussi, suite à une réflexion sur la place de l’homme dans la nature un travail en sciences sur la notion d’être vivant ou en géographie sur la distinction ville/ campagne, par exemple.
Il ne s’agit que d’exemples, les possibilités d’articulation des questions avec les programmes sont extrêmement nombreuses mais nous semblent devoir être envisagées au cas par cas, avec l’enseignant, plutôt qu’a priori et de façon relativement figée.
- Pour les actions de projets :
La même démarche d’échange et de concertation avec l’enseignant sera mise en œuvre, à plus grande échelle et sur un temps long, puisque 6-8 rencontres étalées sur l’année pourront être prévues dans ce cadre . Le principe est de partir de la question initiale : « Quelle place les hommes occupent-il dans la nature ? » mais de la déployer en diverses interrogations relatives, par exemple, à la relation de l’homme à l’animal, à l’invention technique et à ses conséquences, à la différence entre naturel et artificiel.
L’objectif est d’éviter toute approche normative ou moralisatrice et de privilégier le questionnement, la réflexion, quitte à remettre en question des discours reçus comme évidents ou indiscutables par les enfants.
Ces séances seront articulées avec le travail prévu par les Classes citadines et l’atelier proposé par Arc en rêve.
Elles conduiront à des productions susceptibles de finaliser le travail et de faire apercevoir le cheminement des élèves sur l’année à partir de cette question. Différentes possibilités sont envisageables, en fonctions des ressources des écoles, de la sensibilité des élèves et des enseignants (PE et professeurs de philosophie) : écrits, productions plastiques, vidéos, mises en ligne ou non etc…
Quelques références :
Bibliographie
GENEVIÈVE Gilles La raison puérile, philosopher avec des enfants ? LABOR 2006.
PETTIER J.C. Apprendre à philosopher, Chroniques sociales, 2004
PETTIER, LEFRANC V. Philosopher à l’école, Delagrave 2006.
PIQUEMAL M. Les philo-fables, Livre de poche, 2010.
CRDP académie de Créteil : Textes et débats à visée philosophique
CRDP académie de Nice : apprendre à parler, apprendre à penser
Maisons d’édition/collections philosophiques
http://www.editionsduchevalvert.fr/ [Adaptations des mythes de Platon]
http://www.lespetitsplatons.com/
http://www.editionsmilan.com/b83570c1/PhilART.html
http://www.gallimard-jeunesse.fr/ [voir la collection « Chouette penser ! »]
http://www.bayard-jeunesse.com/ [Collection « Petites conférences »]
